Vous n'apparaissez pas dans «la ruche», l'équipe d'Eva Joly. Vous ne voulez pas polliniser sa campagne ?
Je n'ai pas de galons dans l'armée mexicaine. Mais on se voit régulièrement. Je suis à sa disposition pour discuter de la campagne quand elle le souhaite. On doit dîner ensemble la semaine prochaine. Pour la présidentielle, je ne vois pas où est le problème.
Quand François Hollande dit que son programme présidentiel n'est pas l'accord entre le PS et EE-LV, il dit la même chose qu'Eva Joly. Elle défend le programme de la transformation écologique, et lui le sien. Après, en cas de victoire, il faudra trouver une position commune pendant la législature et l'accord en sera le cadre.
Sur quel terrain Eva Joly peut-elle faire entendre sa différence ?
Eva Joly a une carte importante à jouer sur l'Europe. Nous, écologistes sommes pour le fédéralisme. C'est ce qui nous différencie le plus de Nicolas Sarkozy ou de François Hollande. Il faut monter au créneau sur la tentation germanophobe qui existe dans la gauche française avec Chevènement, Mélenchon ou Montebourg. Mais surtout, sur la question de la réforme des traités.
Si Sarkozy et Merkel veulent un changement, il doit être négocié avec le Parlement européen. Or ce dernier n'acceptera pas de traité qui n'approfondisse