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Sarkozy, un président modèle allemand

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Hier à Toulon, le chef de l’Etat a vanté, pour sortir de la crise, la convergence avec Berlin, et prôné une refonte de l’Europe.
Officiellement, il s'agit de préparer le sommet européen du 9 décembre. C'est aussi une manière d'associer l'Italie, agacée par le couple franco-allemand, ce "petit directoire", selon l'expression d'un haut responsable italien. (© AFP Thomas Coex)
publié le 2 décembre 2011 à 0h00

Mais qui a parlé hier soir au Zénith de Toulon (Var), devant 5 000 personnes, dont une majorité de sympathisants UMP, et une partie du gouvernement ? La candidate Angela Sarkozy ? Le président Nicolas Merkel ? Un peu tout cela à la fois. Hier, le chef de l’Etat français parlait devant ses militants. Aujourd’hui, la chancelière s’adresse à ses députés. Et lundi, à Paris, le couple se reformera pour annoncer dans le détail ses propositions de révision des traités européens. Depuis l’été, Sarkozy et Merkel se voient au minimum une fois par mois. Et, depuis deux semaines, ils s’appellent presque tous les jours. Avant de s’envoler pour Toulon, Sarkozy avait même pris la peine de faire parvenir son projet de discours à Merkel. Par courtoisie, plus que pour validation.

Deuxième vie. Pas grand-chose dans cette allocution de Toulon n'a pu froisser les oreilles de la chancelière. Hier soir, trois ans après le fameux discours qui appelait à la «refondation du capitalisme» et à la «moralisation de la finance»,Sarkozy a tenté de dessiner une deuxième vie au couple franco-allemand : «La France et l'Allemagne ont fait le choix de la convergence. Je ne reviendrai jamais sur ce choix.» Plus de discipline contre plus de solidarité, voilà le compromis. En matière de discipline, on sait depuis plusieurs semaines, où mène le chemin : vers davantage de rigueur et d'abandon de souveraineté budgétaire. «Nous devons discuter ensemble de nos politiques b