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Libération

Une entente sous perfusion diplomatique

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Bruno Le Maire a passé vingt-quatre heures outre-Rhin pour tenter de combler le fossé entre Paris et Berlin.
publié le 2 décembre 2011 à 0h00

Avant de rejoindre Nicolas Sarkozy à Toulon, le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, a achevé, hier à Berlin, un marathon politico-diplomatique de vingt-quatre heures. Chargé de la rédaction du projet de l'UMP pour 2012, le plus germaniste des dirigeants de la droite française veut parler «aux gens qui comptent», ceux «qui ont l'oreille de la chancelière et peuvent faire bouger les choses». Car les choses doivent bouger. Et vite. Malgré plus d'un demi-siècle d'amitié rituellement célébrée, le moteur franco-allemand est en panne, et l'antigermanisme, lui, retrouve de la vigueur.

Scepticisme. Du siège de la CDU (Union chrétienne démocrate) à la chancellerie, Le Maire explique, interroge, parle endettement, compétitivité, coordination des politiques économiques, avenir de l'Europe. «Nous sommes très différents, c'est ainsi. Et c'est pourquoi nous ne devons pas cesser de nous rencontrer. Sarkozy et Merkel se voient tous les mois, se parlent tous les jours. Mais cela ne suffit pas. Dans la République fédérale, les lieux de pouvoir sont multiples, il ne faut en négliger aucun», confie-t-il. Mardi, pour la convention de l'UMP consacrée à l'Europe, il a invité à Paris la ministre du Travail, Ursula von der Leyen. Mercredi matin, c'est avec le patron de la CDU, Hermann Gröhe, que Le Maire a commencé son périple berlinois.

Inauguré il y a dix ans, le bâtiment de la CDU est dix fois plus spacieux que le siège de l'UMP. Le Maire promet que