Dominique Strauss-Kahn se dit finalement «engagé ni par les écrits ni par les déclarations ou témoignages de quiconque». Allusion transparente à son hagiographe, Michel Taubmann, qui présente une version édulcorée de la fellation la plus commentée de la politique française. Même prise de distance du journaliste new-yorkais Edward Epstein envers Michel Taubmann qui continue à se présenter comme proche de DSK. Le «journaliste» défend l'ex-patron du FMI contre toute vraisemblance, sous couvert d'une théorie du complot dont on attend toujours un élément de preuve. A se demander comment veut communiquer et s'expliquer celui qui fut le favori des Français et des socialistes pour remplacer Nicolas Sarkozy. L'interview de complaisance servie par Claire Chazal, en septembre, n'a fait qu'enfoncer l'ancien ministre qui jamais n'eut un mot de compassion pour Nafissatou Diallo. Sa vie privée bien évidemment ne regarde que lui et sa famille. Et le libertinage, tant qu'il ne transgresse aucune loi, appartient à la liberté de tout un chacun. Mais cet homme, qui fut l'espoir du peuple de gauche, était censé avoir les meilleurs communicants de la place de Paris, qui devaient l'amener sans coup férir à la présidence. Depuis, il est passé de l'Elysée au Carlton de Lille. Résultat, l'homme qui aurait pu sauver l'économie mondiale se retrouve à devoir s'expliquer sur ses relations avec des minables et des flics ripoux accusés de proxénétisme. L'interlocuteur de Barack Obama ou d'Angela M
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L'affaire DSKdossier
par François Sergent
publié le 3 décembre 2011 à 0h00
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