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Libération
Reportage

Jean-Luc Mélenchon, Napoléon à la conquête de l’Ouest

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Le candidat du Front de gauche, qui rêve de prendre François Hollande à revers, s’est posé, en Charente et en Gironde, comme le défenseur du «peuple contre l’oligarchie».
publié le 3 décembre 2011 à 0h00

S'il a rhabillé François Hollande en «capitaine de pédalo dans la tempête», Jean-Luc Mélenchon se drape volontiers de l'uniforme d'un général napoléonien menant bataille à Austerlitz. «Je fais la même manœuvre», sourit-il. Napoléon Ier a pris à revers, le 2 décembre 1805, les armées pourtant bien plus nombreuses des empereurs autrichiens et russes «qui campaient» sur le plateau de Pratzen ? «A Austerlitz, une fois qu'on a percé la première ligne, tout est parti à la flotte.» Le candidat du Front de gauche à la présidentielle se verrait bien utiliser la même stratégie face à Nicolas Sarkozy et François Hollande pour les surprendre en avril. Offensif, Jean-Luc Mélenchon n'a cessé, en trente-six heures de déplacement en Gironde et en Charente, de canonner les lignes de droite, d'extrême droite et de celle de ses «concurrents» socialistes. Les grandes manœuvres ont commencé pour celui qui espère bien rassembler les voix du non de gauche de 2005.

Jeudi 12 h 55

TGV Paris-Hendaye. Mélenchon a un nouveau plan de bataille pour piéger ses ex-camarades. Les socialistes s'étaient fracturés en 2005 sur l'Europe ? La présidentielle de 2012 doit devenir un référendum «sur le contenu de la politique européenne», explique le candidat. Un vote «pour ou contre l'austérité», comme le suggère la militante féministe Clémentine Autain assise à ses côtés ? «Oui, répond Mélenchon :