Une ministre française d'origine arabe affirme samedi qu'il n'existe pas d'«islamisme modéré» et que des lois fondées sur la charia, la loi coranique, sont «nécessairement une restriction des droits et libertés».
La secrétaire d'Etat à la Jeunesse Jeannette Bougrab réagissait dans un entretien au journal Le Parisien aux succès électoraux des islamistes au Maroc, en Tunisie et en Egypte. Elle est elle-même d'origine algérienne, fille de harki, le nom donné aux supplétifs algériens de l'armée française pendant la guerre d'indépendance.
«C'est très inquiétant», a-t-elle déclaré. «Je ne connais pas d'islamisme modéré».
«Il n'y a pas de charia 'light'. Je suis juriste et on peut faire toutes les interprétations théologiques, littérales ou fondamentales que l'on veut, mais le droit fondé sur la charia est nécessairement une restriction des libertés, notamment de la liberté de conscience», a-t-elle ajouté.
Critique sur la charia
Interrogée sur le fait de savoir si le discours de la diplomatie française devrait être plus ferme face aux islamistes portés au pouvoir par les urnes, elle répond: «je ne suis pas ministre des Affaires étrangères. Je réagis en tant que citoyenne, en tant que femme française d'origine arabe».
Le chef de la diplomatie française Alain Juppé prône un dialo