François Fillon a estimé dimanche qu'il était "grand temps" pour François Hollande de trouver "la fermeté de mettre un terme aux dérapages de ses amis", un candidat à la présidentielle ne devant pas être "l'otage" d'une "dérive stupide aux relents germanophobes".
"Nicolas Sarkozy n'a pas de leçon de patriotisme à recevoir de la part de ceux qui croient défendre l'intérêt national en caricaturant nos amis allemands", a déclaré le Premier ministre à Asnières-sur-Oise (Val-d'Oise).
"On entend ces jours-ci des responsables politiques qui se mettent à parler de Bismarck et de Munich à propos de nos amis allemands, au moment où nous devons avec eux défendre l'héritage de la construction européenne", avait auparavant relevé le Premier ministre, dans un discours clôturant les Entretiens de Royaumont, des rencontres-débats entre hommes politiques et société civile.
Bismarck et Munich
Il a qualifié d'"irresponsable" et "même indécent de jouer sur des formes du sentiment national qui appartiennent au passé". "Il est dangereux d'instrumentaliser le patriotisme pour caricaturer et pour blesser nos partenaires", a-t-il poursuivi.
"C'est l'honneur du président de la République que de s'interdire toute attitude qui pourrait créer un fossé entre la France et l'Allemagne, qui pourrait libérer des forces enfouies aux tréfonds de notre histoire et enclencher la mécanique infernale de la division", a proclamé M. Fillon.
Le Premier ministre