Un peu d'optimisme est revenu, la semaine dernière, sur la crise de la zone euro. Il semble que les dirigeants européens aient enfin décidé de se consacrer aux vrais problèmes, les structures de la zone euro. On s'achemine, si l'on en croit les discours du président de la BCE et des dirigeants français et allemands vers une solution comprenant la mise en place d'une «union budgétaire». L'objectif affiché est d'éviter que ne se reproduisent les circonstances qui ont conduit à la crise actuelle.
La porte ouverte à des négociations permanentes
Si l'on en croit là encore les annonces, cette «union budgétaire» impliquera essentiellement de renforcer le pacte de stabilité et de croissance, en y ajoutant de nouveaux mécanismes plus contraignants. Des limites supplémentaires, portant notamment sur le niveau des dépenses publiques; des procédures visant à ramener progressivement les dettes publiques sous les 60% du PIB d'ici vingt ans; des sanctions significatives, sans possibilité d'user d'un droit de veto; et l'adoption, dans les législations nationales de chaque membre de la zone euro, d'amendements constitutionnels de type «règle d'or», transposant au niveau national les objectifs européens.
Il y a de bonnes raisons de penser que tout cela n'atteindra pas son objectif. Premièrement, si ces règles sont adoptées, on risque de voir se multiplier les pratiques comptables visant à dissimuler le niveau réel des déficits et des dépenses publiques, comme au moment du passage à l'euro. On l'oublie un peu vite, mais le swap de crédit négo