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Libération
Récit

François Hollande, le dur de Berlin

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Cultivant sa stature présidentielle en pleine crise de l’euro, le socialiste est depuis hier outre-Rhin.
publié le 5 décembre 2011 à 0h00

Deux tickets pour l'Europe. A Berlin, ce matin, François Hollande doit prendre la parole au congrès du SPD - une première - pour défendre sa stratégie européenne devant la plupart des candidats sociaux-démocrates à la succession d'Angela Merkel. Pendant qu'au même moment, à Paris, Nicolas Sarkozy accueille la chancelière, pour finaliser un accord sur un nouveau traité pour l'Union. Un effet miroir dont l'équipe présidentielle socialiste n'est pas peu fière, même s'il lui tombe un peu tout cru dans le bec, agenda européen oblige. «On clôt les bazars successifs, on reprend la main en se mettant au même niveau que Merkel et Sarkozy. C'est un tournant de la campagne», explique très doctement un membre de la délégation PS, assurant que la «polémique politicienne» entretenue par la droite sur la «germanophobie» du PS n'a pas «fait frémir» les rives de la Spree, le fleuve qui traverse Berlin. D'ailleurs, l'équipe Hollande table toujours sur un rendez-vous avec Angela Merkel, en 2012. Il y a un «accord de principe», explique Jean-Christophe Cambadélis. «Elle ne déroulera pas le tapis rouge, mais elle le recevra. Point. C'est une rencontre de courtoisie entre deux démocrates conscients des échéances électorales des deux côtés du Rhin», ajoute le chargé des questions internationales au PS. De toute façon, la crise européenne a chamboulé l'agenda diplomatique de Hollande : il n'est plus question pour l'instant d'Etats-Unis, de Canad