Menu
Libération

3. Politique. Un modèle allemand? Immigration : l’appel de rigueur à la main-d’œuvre qualifiée

Article réservé aux abonnés
Berlin doit ouvrir les frontières aux étudiants et jeunes diplômés étrangers.
publié le 6 décembre 2011 à 0h00

«On doit leur dire qu'ils sont les bienvenus.» Une phrase à faire pâlir Claude Guéant. Tandis que le ministre de l'Intérieur envoie une circulaire pour restreindre drastiquement le nombre d'étudiants étrangers souhaitant rester travailler en France, chez nos voisins, on ouvre les frontières à la main-d'œuvre qualifiée.

La semaine dernière, une commission indépendante présidée par l'ancien ministre de la Défense, le social-démocrate (SPD) Peter Struck, et le chrétien-démocrate (CDU) Armin Laschet, a rendu public un rapport sur «le besoin de main-d'œuvre et l'immigration». Sans revenir sur le principe de la fermeture des frontières décidée en 1973 après le premier choc pétrolier, cette commission mise en place en avril recommande de revoir la loi pour favoriser l'immigration choisie. «L'Allemagne n'a pas l'image d'un pays attractif en termes d'immigration. Notre politique doit à tout prix montrer des signaux clairs», insistent les auteurs du rapport. Selon Armin Laschet, pour cause de natalité faiblarde et du vieillissement de la population (lire ci-contre), «il manquera bientôt cinq millions d'actifs» pour faire tourner le moteur économique allemand. Et au rayon des petites annonces, les diplômés en mathématiques, informatique et ingénierie sont très demandés.

Cette commission préconise ainsi un «système basé sur des critères», permettant à 30 000 personnes par an de pouvoir venir travailler outre-Rhin. Jusqu'ici réticente à