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Libération
Reportage

A Berlin, Hollande a des amis, pas de modèles

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Après une visite au congrès du SPD, le socialiste a critiqué un accord technocratique.
François Hollande, à Berlin le 5 décembre, 2011. (© AFP John Macdougall)
publié le 6 décembre 2011 à 0h00

«Ce n'est rien d'autre que l'annonce d'un traité.» Cueilli hier soir à la descente de l'avion après ses 24 heures à Berlin, François Hollande temporise : «Attendons le sommet de Bruxelles», en fin de semaine, plaide le candidat socialiste à l'Elysée. Avant, sans attendre, de décrypter les «subterfuges» de l'accord franco-allemand visant à durcir les traités européens en matière budgétaire.

«Le contrôle des budgets, ce n'est pas le problème. Quand il y a une union monétaire, une union budgétaire peut aller avec, souligne-t-il dans un hall de l'aéroport de Roissy. Le problème, c'est l'automaticité des sanctions et qu'il n'y ait que ça» en projet. Soit très loin du «pacte de responsabilité, de gouvernance et de croissance» européen que le candidat socialiste a défendu à Bruxelles et dans la capitale allemande, où il était l'invité d'honneur du SPD dimanche et hier.

«Génuflexion». Depuis que ce nouveau traité se profile, le député de Corrèze et le PS expliquent que ce n'est pas la bonne solution pour l'Europe : trop long, trop fastidieux alors que la crise nécessite des réponses urgentes et que l'on peut faire, selon lui, avec les moyens du bord. Un traité de plus, «c'est inutile et dangereux», insiste Jean-Marc Ayrault, le patron des députés PS. C'est une «génuflexion devant les marchés, les spéculateurs et les agences de notation», dénonce Julien Dray. Pour le porte-parole du PS, Benoît Hamon, il n'y a qu'une