On est le lundi de Pâques 2012. Et le pays est sous le choc.
François Hollande vient d'être placé sous mandat de dépôt.
6h 30, ce matin, une ronde de débonnaires pandores surprend le candidat PS, sortant de la chocolaterie Jean-Paul Hévin, à Paris, où il s'est introduit nuitamment.
Mal rasé, l'air hagard, il traîne derrière lui une lourde hotte rouge oubliée là par Santa Claus lors du dernier Noël. N'écoutant que leur courage, les représentants des forces de l'ordre vident le contenu du sac délictueux et dressent l'inventaire des marchandises dérobées.
Ils alignent sur le premier banc public venu une trentaine d'œufs de Pâques, chacun orné d'un nœud de couleur et empli d'une ribambelle de petits lapins en sucre, de coquilles saint-jacques pralinées et d'oursons à la ganache.
Pire, le délinquant a les joues tartinées de cacao, tel un addict privé trop longtemps de sa dose de consolation et qui s'en serait foutu jusqu'aux yeux.
Immédiatement, ses proches se précipitent pour dire leur incompréhension devant ce dramatique faux pas qui annihile les chances de la gauche malgré les immédiates offres de service des évincés de la primaire.
Tous se récrient que: «Vraiment, cela ne ressemble pas au François que nous connaissons. Gourmand, oui. Boulimique et cleptomane, jamais.»
Jean-François Kahn fait valoir que cette fois, il n'y a pas eu troussage de pâtissière.
Haleine de poney et talents de tribun
Et Jack Lang précise comme il l'avait fait lors d'une autre affaire sans que personne ne lui en donne acte