François Bayrou ou l'art de goûter la température de l'eau avant d'effectuer son grand plongeon. Ces dernières semaines, le leader du Modem ne faisait aucun mystère de ses intentions pour 2012 mais a attendu ce mercredi après-midi à la maison de la Chimie (Paris) pour les officialiser. Avant ce moment dont il jugeait, dans un entretien à Libération, «la dimension symbolique importante», Bayrou a procédé par étapes et décliné son annonce sur tous les supports, de la préemption du créneau dans l'agenda politique au lancement de sa campagne, non loin de sa terre d'élection.
Le choix du timing annoncé dans Libé
Dans l'entretien que Libération publie le 22 novembre, la question posée n'est plus «va-t-il y aller?» mais «quand sera-t-il temps?» Bayrou, qui avait tué le (petit) suspense dès l'été en publiant 2012 Etat d'Urgence (Plon), prend alors date: «Le bon moment, c'est avant les fêtes de fin d'année. Ce sera donc dans les quinze premiers jours de décembre.» Quelle différence fait-il entre un candidat non officiel et déclaré pour de bon? «Au moment où vous dites "je suis candidat", vous commencez à dire l'essentiel de ce que vous portez. A partir de cet instant, les Français regardent ce que vous êtes et écoutent ce que vous dites.»
La confirmation au JT
François Bayrou ne se met pas pour autant à la diète médiatique jusqu'au jour J. Deux jours plus tard, le