A heure grave, ton sobre. Hier, en fin d’après-midi, sur un fond où s’inscrit simplement «François Bayrou 2012», le leader centriste a annoncé officiellement sa candidature à la présidence de la République. Sans emphase, sans phrases grandiloquentes.

Mêlée. Pour l'occasion François Bayrou avait finalement préféré la maison de la Chimie, à Paris, à l'hôtel Lutetia jugé un peu trop clinquant.«Je me présente devant vous en homme libre avec un projet et une volonté pour notre peuple et pour notre pays», déclare-t-il devant près de 140 journalistes, venus pour certains d'Ukraine, du Maroc ou du Japon. Avant de lancer aux photographes qui se piétinent devant lui :«Faites attention ou c'est moi qui rentre dans la mêlée.» De fait, François Bayrou est entré dans la mêlée électorale pour gagner l'Elysée. Après 2002 et la surprise de 2007 avec ses 18% des voix et sa position de troisième homme, le patron du Modem entame donc sa troisième campagne élyséenne. Avec l'espoir que celle-ci sera la bonne et avec une arme, celle de «la vérité à laquelleje me tiendrais tout au long de la campagne», a-t-il souligné au cours de son allocution solennelle d'une trentaine de minutes. «Je neferai pas de promesses, agréables avant les élections, désastreuses après parce qu'on ne les tiendra jamais. Je ne raconterai pas d'histoires». Et de rappeler que, dès 2007, il avait été le premier à tenir ce langage de vérité sur l'état des com