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Libération

Hollande en campagne, deuxième partie

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publié le 8 décembre 2011 à 0h00

François Hollande a gagné haut la main le premier set mais il peine au milieu de la deuxième manche. Le député de Corrèze a remporté la primaire socialiste avec facilité, résolu et réaliste durant l’été, habile manœuvrier malgré quelques imprudences durant la séquence des confrontations télévisées. A l’arrivée, il a cependant enlevé la qualification avec la plus grande aisance, à la suite de quoi il a bénéficié du rituel et éphémère état de grâce saluant l’entrée en scène du candidat de l’opposition. Il a même fait en réalité mieux que cela : non seulement il a été aussitôt gratifié du statut d’homme politique le plus populaire de France (c’est la tradition durant cette phase-là) mais les sondages lui ont attribué des intentions de vote faramineuses, à un niveau que seul le général de Charles Gaulle avait atteint durant l’automne 1965. François Hollande semait irrésistiblement Nicolas Sarkozy au premier tour et l’écrasait au second avec des 62% (contre 38%) mirobolants ou psychédéliques.

La crise, l’impopularité de Nicolas Sarkozy, le style ouvert, détendu, débonnaire du nouveau champion du Parti socialiste lui valait une ample sympathie. A la Toussaint, François Hollande galopait sans forcer très loin en tête. C’était sa belle époque.

C’est à partir de ce moment-là que le leader socialiste a pu s’écrier à son tour «enfin, les difficultés commencent». Le deuxième set s’affiche en effet beaucoup plus difficile que le premier. Ce n’est pas une surprise et Hollande qui a déjà une