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Libération

Le vote des étrangers ressort de l’isoloir

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Le projet de loi, accueilli favorablement par les Français, est examiné aujourd’hui par le Sénat sur fond de débat identitaire mené par la droite.
Des bulletins de vote lors du référendum organisé par le collectif "Votation citoyenne", le 23 mai 2008 à Paris, au sujet du droit de vote des résidents étrangers aux élections locales. (© AFP Stephane de Sakutin)
publié le 8 décembre 2011 à 0h00
(mis à jour le 8 décembre 2011 à 12h52)

Ouvrir le vote aux élections locales aux résidents étrangers : le projet figurait déjà dans les «110 propositions» de François Mitterrand en 1981. Il a fallu attendre 1998, six ans après le traité de Maastricht, pour que ce droit soit accordé aux ressortissants de l’Union européenne. Mais la droite a toujours fait obstacle à une extension aux ressortissants des pays non européens.

Amicale pression. Quand le 25 septembre la gauche est devenue majoritaire au Sénat, les nouveaux élus se sont rappelé qu'en 2000 une proposition de loi avait été votée par l'Assemblée nationale et que Lionel Jospin avait renoncé à l'inscrire à l'ordre du jour de la Haute assemblée, sachant qu'elle serait immédiatement retoquée. Qui a pris l'initiative de relancer le débat à cinq mois de l'élection présidentielle ? Toute la gauche, répondaient hier à l'unisson le socialiste François Rebsamen, la communiste Nicole Borvo et l'écologiste Jean-Vincent Placé. Mais ce n'est pas par hasard, rappelait hier ce dernier si, «en 2000, le rapporteur du texte était Noël Mamère, et qu'au Sénat c'est aujourd'hui Esther Benbassa», nouvellement élue sous l'étiquette d'Europe Ecologie - les Verts.

Si les socialistes ont cédé à l'amicale pression de leurs alliés écologistes en mettant aujourd'hui le texte à l'ordre du jour du Sénat, «ce n'est pas pour des raisons tactiques, assurait hier le président du groupe socialiste, François Rebsamen, mais parce que si onne l'avait pa