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Législatives en Essonne: rien ne va plus entre Boutih et Dray

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Malek Boutih, qui souhaitait se présenter dans la circonscription du socialiste Julien Dray, reproche au sortant de s'être soustrait au vote des militants et a demandé au PS sa suspension.
Malek Boutih devant la Mutualité à Paris le 25 novembre 2008 (© AFP Stephane de Sakutin)
publié le 8 décembre 2011 à 11h03

«Vous auriez dû choisir votre candidat aux élections législatives comme les autres adhérents du PS. Pourtant, ce droit vous est pour l'instant refusé, à la demande express du député sortant Julien Dray.» Malek Boutih attaque sans préambule dans une lettre aux militants PS de la Xe circonscription de l'Essonne, datant du 3 décembre. Membre de la direction nationale et adhérent à la section de Grigny, il visait, pour les législatives de juin 2012, la circonscription de Julien Dray, mais celle-ci ayant été «gelée» pour le sortant, les socialistes du cru n'ont pas eu à se prononcer sur les investitures, le 1er décembre dernier. Dans ce courrier mis en ligne mercredi par le Parisien.fr (à lire ici en PDF), Boutih livre «sa version de cette ubuesque décision» et raconte que les deux anciens «potes» de SOS-Racisme ont atteint un «point de non retour».

Il reproche d'abord au député de l'Essonne, élu pour la première fois en juin 1988, d'avoir considéré comme «secondaire le choix de militant» au motif qu'il hésitait encore à se présenter pour un sixième mandat.

«Faux électeurs»

Alors que Boutih rappelle son ancienne proximité avec Dray, «un exemple, en particulier dans son comportement avec les militants