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Les leaders européens pas chauds pour la «Merkozie»

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La plupart des présidents et chefs d'Etat qui se sont exprimés jeudi à Marseille, au congrès du Parti Populaire Européen, ont manifesté de la défiance à l'égard du projet de révision des traités porté par le couple franco-allemand.
Nicolas Sarkozy, lors de son discours jeudi devant le Parti Populaire Européen à Marseille. (REUTERS)
publié le 8 décembre 2011 à 18h51

Comme dans un round d'observation, le congrès du Parti Populaire Européen (PPE) à Marseille a été l'occasion, pour les principaux leaders européens, de montrer dans quel état d'esprit ils étaient à quelques heures de l'ouverture d'un sommet que tout le monde s'accorde à considérer comme crucial. Or à la tonalité des différentes prises de parole, rien n'est à exclure. Et surtout pas le pire. L'Europe se présente très très divisée sur l'opportunité du projet de Merkel et Sarkozy de révisions des traités européens pour sauver la zone euro.

En tout début d'après midi, c'est Nicolas Sarkozy qui a ouvert le bal des allocutions. Il a choisi la dramatisation à outrance (voir vidéo), déclarant d'entrée de jeu : «s'il y a un moment où on doit se parler franchement, c'est aujourd'hui. Jamais l'Europe n'a été autant nécessaire, et jamais elle n'a été autant en danger». Et de poser les conditions de l'ultimatum: «chacun peut comprendre que si vendredi il n'y a pas d'accord, alors il n'y aura pas de seconde chance». Sarkozy a tenu à prendre les devants des critiques contre la «Merkozie»: «sans accord de la France et de l'Allemagne, il n'y a pas d'accord possible chez nous (en Europe, ndlr)». Et à répondre à tous ceux qui pensent (et ils sont nombreux) que modifier les traités dans cette période de crise est un jeu politique beaucoup trop dan