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Quand EE-LV joue la carte du lobbying discret à Durban

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Si les leaders de l'écologie politique française ne sont pas au rendez-vous annuel de la lutte contre le réchauffement climatique, des élus s'activent en coulisses. Avec détermination.
Un militant de la campagne "tcktcktck": l'horloge tourne contre le climat.
publié le 8 décembre 2011 à 15h01

Il y a une semaine, Jean-Pierre Elkabbach s'est amusé à égratigner le sénateur écologiste Jean-Vincent Placé en soupçonnant les Verts français d'indifférence vis-à-vis des négociations climatiques qui se déroulent en ce moment à Durban. Pourquoi les têtes d'affiche du groupe EE-LV ne se trouvent-elles pas en Afrique du sud? Ne s'occupent-elles donc plus des gros dossiers de fond comme le changement climatique?

Jean-Vincent Placé aurait pu gentiment renvoyer l'intervieweur matinal dans les cordes. Il a préféré se mettre en rogne. Dommage, il aurait pu donner un cours de négociations climatiques à Elkabbach, et lui expliquer qu'un représentant politique du parti écologiste français ne servirait pas à grand chose ici. «A part rassurer un journaliste français, il n'y aurait aucun intérêt pour une Cécile Duflot ou une Eva Joly de parader ici», ajoute un parlementaire européen.

Ici, c'est l'ONU. On discute entre délégués de 194 pays. La France assure une présence parlementaire (deux sénateurs Laurence Rossignol et Jean-Claude Lenoir) et ministérielle, mais aucune formation politique n'est officiellement représentée. Par ailleurs, la France ne peut pas se permettre de grandes envolées lyriques, ni la jouer «perso». Les 27 pays de l'Union européenne parlent sous couvert du mandat de la Commission européenne. Même le di