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DSK : l’appel du Quai d’Orsay au procureur

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Selon nos révélations, des fonctionnaires de deux ministères français auraient, dès le 15 mai, informé Cyrus Vance Jr. de l’affaire de prostitution à Lille.
Images récentes de l'ex-patron du FMI Dominique Strauss-Kahn (g) et de Nafissatou Diallo, la femme de chambre qui l'accuse d'agressions sexuelles. (© AFP Francois Guillot)
publié le 9 décembre 2011 à 0h00
(mis à jour le 9 décembre 2011 à 13h46)

Si la journée du 14 mai est au centre de toutes les attentions depuis deux semaines dans l'affaire du Sofitel, les événements qui se sont déroulés le lendemain suscitent, eux aussi, des interrogations légitimes. Selon des informations obtenues par Libération, recoupées auprès de plusieurs sources, un accord avait été conclu entre les avocats de Dominique Strauss-Kahn et le bureau du procureur Cyrus Vance Jr. le dimanche 15 mai quant à la libération sous caution du directeur du FMI. Avant que les procureurs ne changent d'avis en fin de soirée sans en donner la raison et décident finalement de s'opposer à la remise en liberté devant la cour criminelle de Manhattan.

Caution. Dès son interpellation à l'aéroport Kennedy le samedi, DSK avait été acheminé par la police vers la Special Victims Unit, un commissariat de Harlem spécialisé dans les affaires de mœurs. C'est là que ses avocats, William Taylor et Benjamin Brafman, viendront le rejoindre le dimanche. Selon nos informations, quand les deux hommes quittent le commissariat vers 16 heures, ils ont alors un accord avec le bureau du procureur pour libérer DSK contre versement d'une caution. La dernière somme discutée est de 250 000 dollars (187 400 euros), «même si cela peut encore évoluer». Mais, à 20 heures, la défense de DSK aurait reçu un coup de téléphone de Lisa Friel, la chef du bureau du procureur en charge des crimes sexuels, pour annoncer «que les choses avaient changé et qu'il n'y