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DESINTOX

Le minimum vieillesse génère un maximum d’âneries

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La question de l'octroi de l'allocation solidarité aux personnes âgées aux étrangers a donné lieu, sur France Inter, à un débat approximatif entre Louis Aliot et Aurélie Filipetti
(AFP)
publié le 9 décembre 2011 à 0h00

«Un étranger qui n’a jamais travaillé en France, qui vient en France et qui a plus de 65 ans, a droit d’une manière automatique à 750 euros de retraite. […] Il faut donner la priorité aux Français, ou éventuellement aux étrangers en situation régulière.»

Louis Aliot, le 26 novembre sur France Inter

«Pardon, mais ces chiffres sont faux. Je voudrais rétablir parce qu’il y a des erreurs manifestes. Vous avez dit, et c’est un chiffre que vous citez souvent, qu’un étranger peut venir comme ça sur le sol français, tout d’un coup, il débarque à 65 ans, et il aurait droit à 750 euros. C’est faux ! Vous ne pouvez pas avoir comme ça des aides d’Etat si vous n’avez pas cotisé à un système de retraite !»

Aurélie Filipetti, le 26 novembre sur France Inter

INTOX

Le FN a réussi son coup. Depuis des mois, Marine Le Pen ne cesse de dénoncer le fait que les étrangers puissent bénéficier du minimum vieillesse (désormais Aspa, allocation de solidarité aux personnes âgées), ce dispositif qui fixe pour les aînés les plus démunis un plancher de ressources (742 euros pour une personne seule). La majorité a suivi le mouvement en faisant voter fin octobre un amendement gouvernemental durcissant les conditions d'octroi de la prestation aux étrangers. Et le sujet, fréquemment abordé lors des débats politiques, est désormais l'objet de nombreux fantasmes et contre-vérités. En témoigne cet échange entre Louis Aliot - lieutenant de Marine Le