Nicolas Sarkozy a tranché. Selon nos informations, il se déclarera candidat au plus tard tout début mars, et au plus tôt à partir de la deuxième quinzaine de février. Ce qui fait entre huit et dix semaines de campagne. «Mais on ne descendra pas en dessous de huit semaines», assure un très proche collaborateur du chef de l'Etat.
Depuis quelque temps, Nicolas Sarkozy sondait députés et ministres sur sa date d'entrée en campagne. Une tendance se dégageait : le début du mois de mars. En réalité, à l'Elysée, on rêverait de pouvoir entrer officiellement dans la bataille le plus tard possible. Voire de réitérer le coup de François Mitterrand qui en 1988 s'était permis d'attendre jusqu'au 22 mars avant de sortir du bois. Sur le papier, une déclaration la plus tardive possible n'a que des avantages. D'abord, cela permet au chef de l'Etat sortant de soigner son costume de Président-capitaine, tout entier dédié à la gestion de la crise économique et financière. «Si jamais cela pète vraiment en février, on fait quoi ? On met la campagne entre parenthèses ?» s'interroge un ministre. «Les Français ne comprendraient pas que le Président fasse campagne alors que la situation impose d'être sur le pont vingt-quatre heures sur vingt-quatre», renchérit un conseiller.
Dédoublement. L'autre argument est moins avouable pour la majorité, mais tout aussi essentiel. En jouant le plus longtemps possible sur l'ambiguïté du statut du Président-candidat, cela per