Mais où s'arrêtera le PS dans sa dégringolade puritaine et réactionnaire en matière sociétale?
Il y avait déjà eu le «courage fuyons» sur la légalisation du cannabis et l'annonce des renforcements policiers vendue comme un nouveau droit de l'homme et du citoyen.
Il y a désormais l'applaudissement des deux mains à la pénalisation des clients de prostitués. «Surveiller et punir», éternel fond de commerce de droite, est désormais préempté par la gauche lancée dans une course à l'échalotte de l'exploitation des peurs.
S'il n'y avait pas grand monde à l'Assemblée lors du récent débat, les présents et les présentes engagent pourtant le parti de gauche dans cet ahurissant soutien à l' «abolitionnisme», nunucherie sentimentale et iréniste incapable d'affronter le réel.
Espérons que l'affaire DSK a sa part dans ces reniements de dames patronnesses. Et que tout cela est le signe d'un retrait tactique, doublé d'une lâcheté pathétique, pour ne pas être associé au vil suborneur de femmes de chambre. Rose bonbon pour faire oublier le rose cochon...
Les autoritaires en peau de lapin
Car si c'est philosophiquement que le PS est désormais opposé à la régulation du travail sexuel, c'est à désespérer.
A l'heure où s'affaiblissent les capacités d'action du PS en matière économique, il faudrait quand même que celui-ci nous montre en quoi il diffère de la droite.
Si ses marges de manoeuvre sont réduites pour rétablir l'égalité financière entre citoyens, qu'il se remette au moins à procurer des libertés nouvelles