François Bayrou, candidat à l'élection présidentielle, s'est posé samedi en garant de "l'impartialité de l'Etat" s'il était élu, dénonçant avec vigueur les affaires du PS et de l'UMP qui, selon lui, discréditent ces deux partis pour 2012.
Le président du MoDem a dénoncé "le spectacle que donne le PS aujourd'hui, du haut en bas de l'échelle, de la fédération de l'Hérault à celle des Bouches-du-Rhône en passant par celle du Pas-de-Calais, avec de terribles accusations de corruption dans tous les sens", devant près d'un millier de personnes à Pau.
"Tout cela, ce sont des habitudes et des manières d'être, des usages inacceptables dans une démocratie de plein exercice et je ne crois donc pas qu'on sortira le pays des difficultés qui sont les siennes en donnant à ce parti tout le pouvoir, de la plus petite commune jusqu'à la présidence de la République. Il n'est pas sain qu'un seul parti ayant de tels usages et de telles moeurs prétendent monopoliser l'intégralité du pouvoir en France", a-t-il lancé, à l'occasion de son premier meeting de campagne au coeur de son fief béarnais.
"De l'autre côté, quand on voit l'UMP et le pouvoir qui est organisé par ce parti, quand on voit l'arbitraire qui s'est installé au coeur de l'Etat, les affaires qui se succèdent, l'intimité avec les milieux d'affaire, la protection des privilèges institués en règle, on se dit qu'il n'est pas possible de leur donner, en avril et mai, quitus de ce qu'ils ont fait depuis cinq ans"<