Organisateur, vendredi soir, du traditionnel dîner de la République, Jean-Louis Borloo, qui vient de publier Libre et engagé (Plon), entend bien peser sur le débat présidentiel, même s'il n'est pas candidat. Le président du Parti radical valoisien défend l'application de «six règles d'or» sur la maîtrise des comptes publics, la production en France, l'éducation, la baisse du coût du logement, une meilleure justice et la croissance verte. Les radicaux diront en janvier quel candidat ils soutiennent à l'élection présidentielle.
N’étant plus dans la course à l’Elysée, comment comptez vous peser dans le débat ?
Déjà en proposant à tous les Français ma vision à travers mon livre. Ensuite, en déposant une proposition de loi dite «paquet justice fiscale». Si elle était adoptée, elle permettrait de rapporter 24 milliards d’euros en 2012, sans impact sur les ménages.
Et je propose avant tout une méthode. Aucun acteur de la vie publique ne peut agir tout seul. Il faut absolument établir de nouveaux modes d’action fédérateurs à la manière du Grenelle de l’environnement avec les forces vives de la nation. Aujourd’hui, en France, il y a 150 000 jeunes sans qualification professionnelle, trois millions d’adultes de plus de 45 ans qui ne maîtrisent pas les savoirs fondamentaux. Alors que nous disposons de tous les atouts pour éviter un tel gâchis humain, rien ne se passe. Remédier à cet état de fait ne se fera pas par une décision d’Etat. C’est une conception monarchique aujourd’hui dépassée. Cette méthode est applicable aux six règles d’or que j’évoque,