Si les révélations de Libération ont provoqué vendredi de vives réactions à Paris, elles ont suscité beaucoup moins d'émoi aux Etats-Unis. Le procureur de New York a refusé de commenter, mais n'a nullement contredit nos informations.

«Notre position n'a pas changé. Le dossier a été classé, il est sous scellés et nous n'avons aucun commentaire supplémentaire à faire», nous a-t-il fait savoir par mail. En réalité, Libération avait contacté ses services par téléphone et par mail dès la semaine dernière afin de demander une interview de John McConnell, l'adjoint du procureur Cyrus Vance Jr., en charge du dossier DSK. C'est lui qui aurait été contacté par le Quai d'Orsay et le ministère de la Justice au lendemain de l'interpellation du socialiste français.

Dans une autre réponse par mail, Joan Vollero, l'une des porte-parole du bureau du procureur, expliquait alors que «le dossier était désormais clos depuis le mois d'août». Avant d'ajouter : «Nous n'avons plus d'informations pour vous.» Et d'affirmer que John McConnell n'accordait pas d'interview.

Précédemment, la même porte-parole avait précisé à Libération que nous ne pouvions plus avoir accès aux pièces du dossier, «qui est protégé par le tribunal».

Rappelons que la procédure pénale contre l’ex-chef du FMI et candidat à la présidentielle, accusé le 14 mai d’agression sexuelle par Nafissatou Diallo, une femme de chambre du Sofitel, a été classée le 23 août, le procure