La perte éventuelle par la France de la note AAA, attribuée par les agences de notation, «ne serait pas un cataclysme», a estimé mercredi le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, deux jours après que Nicolas Sarkozy a jugé que cela ne serait «pas insurmontable».
«Ce ne serait pas une bonne nouvelle bien sûr, mais ce ne serait pas non plus un cataclysme. Les Etats-Unis qui ont perdu leur triple A continuent d'emprunter sur les marchés à de bonnes conditions», a-t-il dit au quotidien économique Les Echos.
Sans vouloir la disparition des agences de notation, il les appelle à «davantage de transparence dans les critères qu'elles utilisent». «Elles sont parfois dans l'appréciation subjective et politique», regrette-t-il.
Depuis la fin du sommet européen de Bruxelles, en fin de semaine dernière, la France vit sous la menace de l'agence américaine Standard and Poor's (SP) de la priver de sa note «AAA», la meilleure possible, qui lui permet de financer sa dette à des taux bas.
S&P a placé, le 5 décembre, le «triple A» français sous «surveillance négative», avec les notes de 14 autres des 17 pays de la zone euro, dont l'Allemagne.
Le président Nicolas Sarkozy a semblé lundi préparer les Français à une éventuelle dégradation par l'agence de notation, en affirmant qu'elle constituerait une «difficulté de plus, mais pas insurmontable».
Alain Juppé considère aussi que la renégociation du futur traité européen deman