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Libération

Bayrou, arbitre de l’élection présidentielle

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publié le 15 décembre 2011 à 0h00

François Bayrou est de retour. Depuis sa performance électorale de 2007 (18,5% des voix) le président du Modem avait accumulé les désenchantements.

Il avait refusé de choisir entre les deux tours Ségolène Royale ou Nicolas Sarkozy. Il avait ensuite entrepris une croisade contre le chef de l'Etat dont le summum avait été un livre, Abus de pouvoir, où il traitait notamment le Président d'«enfant sauvage». Le livre avait été un franc succès mais la stratégie politique un gros échec. Les élus du Modem l'avaient abandonné en masse, refusant net de rompre leurs liens avec la majorité parlementaire, et une forte proportion de ses électeurs l'avait déserté pour se tourner vers le PS. Et puis, avec l'approche de la nouvelle élection présidentielle, François Bayrou renaît comme un phénix. Il tient de nouveau l'équilibre entre gauche et droite, éreintant le projet socialiste, vidant chaque semaine un plein carquois de flèches contre Nicolas Sarkozy. Le centriste se veut désormais central. Il se bat pour gagner mais paradoxalement, s'il est douteux qu'il réussisse la même performance électorale qu'en 2007, il exercera une influence bien plus déterminante sur le second tour. Il se veut grand acteur, il sera l'arbitre suprême.

Bayrou réussira certes un score fort honorable, un score à deux chiffres. Il est regardé par les Français, cela ressort de tous les sondages qui abordent la question, comme le candidat légitime, naturel du centre. Il est redevenu nettement plus popul