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Libération
Reportage

Boutin : «Les parrainages, ça ne s’achète pas!»

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Venue devant les grands magasins pour opposer ses «valeurs» à la «société de surconsommation», la candidate du Parti chrétien démocrate a surtout dénoncé des pressions de l'UMP concernant les signatures de maires pour 2012.
publié le 15 décembre 2011 à 19h39

C'est un peu comme la publicité pour la carte de crédit qui affiche le prix de chaque chose. Et puis, pour le reste, il y a… Il y a Christine Boutin. A dix jours des fêtes, la candidate du Parti chrétien démocrate (PCD) à la présidentielle est venue prévenir les clients, à la sortie des grands magasins parisiens que «certaines choses ne s'achètent pas». Dans la cohue du boulevard Haussmann, «lieu symbolique» et temple du cadeau de Noël, Boutin veut «attirer l'attention sur cette société d'ultraconsommation».

En pleine crise, croissance en berne, alors que le «made in France» s'installe dans le débat présidentiel, le message est pour le moins décalé. «Oui mais cette société que nous avons construit depuis trente ans nous mène à l'échec et à la ruine, la crise est économique et morale. Il y a d'autres valeurs, tout n'est pas commerce», débite-t-elle, tracts et fiche bristol avec les mots clés à la main. Aussi Boutin veut-elle faire un peu le ménage sous le sapin: «Un ou deux cadeaux, ça va. Dix? Bonjour les dégâts!»

«Je fais partie des indignés»

Mais c'est d'abord à la presse qu'elle déroule ces «valeurs d'une infinie richesse, un homme et une femme, l'accueil de la vie, l'intergénérationnel». Les photographes postés entre les clochettes de l'Armée du Salut et les vendeurs de marrons chauds veulent surtout bien cadrer la candidate avec la banderole que des militants de son petit parti de droite doivent