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Libération

Les chiraquiens attristés, la gauche soulagée

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L’Elysée a «pris acte» de la condamnation tandis que le PS y a vu «un bon signe pour la démocratie».
publié le 16 décembre 2011 à 0h00

Il est des silences éloquents. La plupart des chiraquiens ont encaissé, hier, le choc de la condamnation de l'ancien président loin des micros et des caméras. Hasard du calendrier diplomatique, Alain Juppé, condamné en 2004 dans un volet de l'affaire, était au même moment en Libye. Et, en pleine tempête sur le triple A français, François Baroin, «bébé Chirac» numéro 1, n'a pas quitté la barre de Bercy pour s'épancher. Christian Jacob, ministre de Chirac pendant cinq ans, s'est chargé de dire à nouveau qu'il aurait fallu éviter ce procès. «Mais ça n'était pas le souhait de Jacques Chirac», a reconnu le patron des députés UMP.

Jean-Pierre Raffarin, lui, s'est livré à un étrange plaidoyer. «Il y a quelque chose d'un peu anachronique : on juge aujourd'hui des situations d'une autre époque, entre temps de nombreuses lois ont changé la donne», s'est étonné l'ancien Premier ministre sur France 3, faisant mine de découvrir l'immunité présidentielle. A ses yeux, le jugement du tribunal de Paris est «d'une grande sévérité et surprenant». Pour Raffarin comme pour le reste de la droite, l'heure est donc à la «tristesse».

Pas pour Jean-Marie Le Pen. «La France est malheureusement corrompue dans beaucoup de ses secteurs, mais nous avons été présidés par un délinquant pendant douze ans, et mon adversaire de 2002 est quelqu'un qui aurait dû être condamné à la prison», s'est réjoui le fondateur du Front national sur BFMTV.

A la tête de l'Etat, Nicola