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Libération
CHRONIQUE «APHORISMES»

Villepin de retour parmi les hommes

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Chaque vendredi, Edouard Launet analyse un aphorisme politique. Aujourd'hui: quand l'ex-Premier ministre réinventera Napoléon et Zola.
publié le 16 décembre 2011 à 11h38

Aphorisme, subs. masc. Proposition résumant à l'aide de mots peu nombreux, mais significatifs et faciles à mémoriser, l'essentiel d'une théorie, d'une doctrine, d'une question scientifique.

«En politique, une absurdité n'est pas un obstacle». Aphorisme de Napoléon Bonaparte dont son biographe Dominique de Villepin ne va pas tarder à faire usage, comme certains le pressentent, comme beaucoup l'espèrent. Dans la grande course au Palais de l'Elysée, il ne manquait plus que lui: le poète, le barde échevelé, l'imprévisible trouvère, le gypaète imberbe au chant miraculeux, le rayon laser dans les profondes ténèbres, l'ultime phare du prestige français. Eh bien il arrive!

La France du centre et des bords craignait d'avoir à arbitrer un combat mollasson entre Sarko le roquet, Hollande le panda, Bayrou le paon et autres animaux négligeables. Le peuple voulait le lion, sa crinière et ses rugissements. Eh bien les voici! Dominique Galouzeau de Villepin, l'auteur du célébré le Cri de la gargouille, peut dire après l'Empereur: «La France a plus besoin de moi que je n'ai besoin de la France».

L'ancien Premier ministre a cependant posé deux conditions à sa participation à la course en sac quinquennale. D'abord, il fera passer un chapeau parmi vous pour aider au financement de sa campagne, merci. Ensuite, il ne s'adressera aux Français qu'en alexandrins. Au nom d'une vieille amitié, Dominique a bien voulu nous confier quelques-uns de ses pre