Nicolas Sarkozy placé sous surveillance. A l’orée de la campagne présidentielle, les socialistes ont décidé de redoubler de vigilance face au «président-candidat». Enjeu : scruter les frais de déplacement du chef de l’Etat et voir ce qui pourrait être imputé sur les comptes de campagne du futur candidat à la présidentielle et ce qui ressort des déplacements du président de la République.
Cette cellule de veille sera composée du trésorier du PS, Régis Juanico, du mandataire de François Hollande et ex-ministre de l'intérieur, Daniel Vaillant, et de Pascal Terrasse, député de l'Ardèche. «Le financement des visites, l'organisation d'un meeting de campagne qui ne dit pas son nom… Nous allons tout éplucher à la loupe, a assuré Pascal Terrasse, au Monde.fr. Un référent du PS sera aussi mobilisé dans chaque département.»
Les socialistes ont indirectement été encouragés à prendre cette initiative par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP). Le 30 novembre, Vaillant et Terrasse avaient saisi cette instance sur les frais de déplacement de Sarkozy qui relèvent, selon eux, «d'actes de propagande». Réponse de François Logerot, président de la CNCCFP : «Si, au cours de ces manifestations auxquelles il participe dans la période précédant l'annonce éventuelle de sa candidature à la prochaine élection, [le président] est amené à exposer les éléments d'un programme de futur candidat, le coût de l'organisation