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Hollande affûte ses outils à Saint-Nazaire

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Campagne. Poursuivant sa tournée ouvrière, le candidat PS visite aujourd’hui deux sites industriels.
Francois Hollande, le 22 octobre. (REUTERS)
publié le 19 décembre 2011 à 0h00

«Le mot ouvrier n'est pas un gros mot» : François Hollande a retenu la leçon de Pierre Mauroy qui chapitrait Lionel Jospin en 2002 dans le vain espoir de réorienter la campagne présidentielle. Mais le 21 avril, seuls 13% des ouvriers portaient leurs suffrages sur le candidat socialiste, éliminé au premier tour. En 2007, le «travailler plus pour gagner plus» de Nicolas Sarkozy avait drainé une bonne partie du vote des couches populaires. En plaçant l'industrie, «des ouvriers aux ingénieurs», au cœur de sa précampagne, Hollande veut faire d'une pierre deux coups : attaquer le bilan de son adversaire en lui opposant son «travailler mieux et produire davantage» et viser l'électorat populaire.

Dix jours après sa visite dans les ateliers d'Alstom en Saône-et-Loire, le député de Corrèze continue sa tournée du «patriotisme industriel» aujourd'hui par une étape à Saint-Nazaire, où il doit visiter un chantier naval et la chaîne de fabrication de l'A350, le futur long courrier d'Airbus qui est déjà un succès commercial : son premier vol est prévu en 2013, mais l'avionneur a déjà enregistré près de 600 commandes et le site de Montoir-de-Bretagne a embauché près de 300 personnes en 2011. Du velours pour un Hollande qui tient dans la sinistrose ambiante un discours volontairement positif, parlant des «atouts», de l'«excellence» et du «redressement» de la France.

Dans un contexte budgétaire de plus en plus contraint, sou