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Analyse

L’air de la campagne dope Bayrou

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Depuis fin novembre, le candidat à la présidentielle a vu bondir sa cote. Un remake de 2007 ?
François Bayrou, le 7 décembre 2011 à la Maison de la Chimie à Paris (© AFP Bertrand Guay)
publié le 19 décembre 2011 à 0h00

François Bayrou revient, placé dans le quarté de tête de l’élection présidentielle. Le leader centriste fait sa réapparition, en flèche, dans les sondages. Depuis l’annonce officielle de sa candidature, le 7 décembre à Paris, suivie d’un repas le week-end suivant sur ses terres paloises, le Béarnais fait recette.

Cantonné jusqu’alors entre 6% et 8% d’intentions de vote selon les instituts de sondage, voilà qu’il tutoie un score à deux chiffres depuis son entrée en lice. Un résultat qu’il avait atteint beaucoup plus tard au cours de sa campagne de 2007. Et un score qui n’est pas seulement événementiel, lié à son annonce de candidature. Juste avant cette déclaration, l’Ifop le donnait, fin novembre, en hausse de 2,5% points, avec 8,5% de voix possibles. Cet institut le crédite désormais de 11% d’intentions de vote. Un sondage LH2 le propulsait même à 13% des suffrages exprimés. Inattendu.

Le Bayrou 2012 tient la corde. Il retrouverait même une partie de son électorat de 2007, qui l'avait un peu abandonné après la présidentielle. «Il a su faire une très bonne entrée en campagne», constate Jérôme Fourquet, directeur adjoint de l'Ifop, pour qui «il bénéficie toujours d'un très grand capital de sympathie, et aussi de son image d'homme intègre et de sa critique affûtée de la politique de Nicolas Sarkozy». Des mesures confortées par Gaël Sliman de CSA pour qui «Bayrou est passé de 7% mi-novembre à 9% fin novembre, début décembre. C'est logique, quand une personne