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NKM, hôtesse de l'air des «solutions appropriées»

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Avec «Dégage!», Pierre Marcelle s'invite pendant la campagne présidentielle au gré de l'actualité.
publié le 20 décembre 2011 à 12h39

Pour faire pièce à la grève des agents de sécurité aéroportuaire, écho à la plainte lancinante des vacanciers «pris en otages», et diversion à des perspectives socio-économiques en capilotade, il fallait frapper fort et précis. Qui de mieux pour ce faire que Nathalie Kosciusko-Morizet, pointue comme ses talons aiguille, lesquels restent encore, en fait d'arme de pied, ce que l'on fait de mieux pour attirer les caméras dans les cours pavées des ministères, et, en fait d'arme de poing, crever les yeux des communards?

Retour de sa virée bretonne et goudronnée par une pollution locale, c'est donc la ministre de l'Ecologie et des Transports qui est lundi montée au front, balançant insidieusement, entre deux considérations sur l'avenir de l'éolien et l'impuissance des capitaineries portuaires à retenir un cargo par gros temps, un autre paquet contre le droit de grève. Pour la ministre à l'acronyme de compagnie aérienne, il ne s'agirait guère que de permettre à des vacanciers de prendre toutes dispositions pour pallier toute perturbation du trafic aérien. Une grève qui n'appuierait pas là où ça fait mal aux patrons, en voilà une idée qu'elle est bonne !

Cette vieille lune du service minimum, mise en place avec le succès que l'on sait (encore raté, Nicolas!) sur le réseau ferré, il est plaisant de la voir ressurgir au crépuscule du quinquennat.