Les écologistes vont disposer d’un groupe politique au Sénat. Lundi, la nouvelle majorité de gauche a voté une résolution abaissant de 15 à 10 le seuil nécessaire à la constitution d’un groupe parlementaire. L’UMP y était favorable mais s’est abstenue pour marquer son désaccord avec une autre disposition du texte. Le nouveau groupe pourra être mis en place en janvier, après validation par le Conseil constitutionnel. Cette émancipation des sénateurs écologistes, jusqu’à présent rattachés aux socialistes, n’est pas sans risque pour la nouvelle majorité de gauche, qui, depuis sa victoire le 25 septembre, a été tentée d’utiliser la Chambre haute comme une tribune en cette période de précampagne présidentielle, en votant des textes de loi hautement symboliques. Tout en sachant qu’ils n’ont aucune chance d’entrer un jour en vigueur, les députés ayant toujours le dernier mot. Ont ainsi été votés la suppression du conseiller territorial, la réécriture complète du budget 2012, la suppression de la taxe sur les sodas, le refus de l’encadrement militaire des mineurs délinquants et, surtout, l’emblématique proposition de loi sur le vote des immigrés aux élections locales.
«Il y a eu un début un peu chien fou», observe Roger Karoutchi, sénateur (UMP) des Hauts-de-Seine. Mais, veut-il croire, «cela va se tasser». Car, prédit celui qui fut secrétaire d'Etat des Relations avec le Parlement de 2007 à 2009, «en mai, ou un candidat socialiste est élu président et il s'appu