Dominique de Villepin a lancé sa campagne. L’ancien Premier ministre était hier à Ivry et Charenton (Val-de-Marne) pour une rencontre avec des militants associatifs du département. Son premier déplacement depuis qu’il a annoncé, le 11 décembre, qu’il serait candidat à la présidence de la République en 2012.
Symbole. Comme toujours chez Villepin, l'important, c'est le symbole. Et peu importe que l'essentiel de ce déplacement «en banlieue» ait eu lieu à 300 mètres à vol d'oiseau du périphérique parisien dans un quartier - les bords du bois de Vincennes - qui n'est pas réputé comme un des plus difficiles du «94».
Le candidat était sur le terrain, c'est le plus important. Et pour la diversité, le déjeuner-débat était organisé dans la salle en sous-sol d'un restaurant de spécialités algériennes. «Le couscous ! Cela me rappellera mon enfance !» lâche, ravi, Dominique de Villepin, né en 1953 à Rabat (Maroc) où son père était en poste.
En grande forme, il revient sur le contrat premier embauche (CPE), qui avait mis quelques millions de jeunes manifestants dans la rue au printemps 2006. «Le CPE était une mauvaise idée, parce que j'ai voulu presser les choses, reconnaît-il. Mais c'était une réponse à la crise des banlieues.» Et, ajoute-t-il, aujourd'hui «les banlieues souffrent. On a vu ce qu'est devenu le "plan Marshall" pour les banlieues. C'était de la pensée magique, et la pensée magique, c'est pour les gogos, pour les sots !»