«Notez bien : ce n’est pas nous qui avons provoqué cette grève…»
souligne avec gourmandise un dirigeant UMP, avant de reconnaître que le mouvement des agents de sûreté dans les aéroports est une bonne occasion de réaffirmer les valeurs de la droite. Un cadeau de Noël pour le président candidat : «L'année 2011 a été rude pour les Français et nous ne pouvons pas accepter que qui que ce soit pris en otage au moment de partir en vacances», s'est indigné, hier, Nicolas Sarkozy, tout en précisant qu'il «respecte les revendications sociales» et ne porte «aucun jugement sur la qualité de leurs revendications».
«Fêtes». Pas moins de trois ministres - Claude Guéant (Intérieur), Thierry Mariani (Transports) et sa ministre de tutelle, Nathalie Kosciusko-Morizet (Ecologie) - se sont déplacés hier à Roissy pour assister au déploiement de 260 policiers et gendarmes chargés d'effectuer les contrôles de sécurité à la place des agents grévistes. L'initiative est exceptionnelle : les autorités n'y ont eu recours qu'une seule fois au cours des deux dernières décennies, lorsque la sécurité civile a été réquisitionnée pour remplacer les éboueurs grévistes de Marseille à l'automne 2010.
«Cette intervention était nécessaire, il fallait que l'ensemble des Français qui le souhaitent puissent rejoindre leur famille pendant les fêtes», a expliqué Thierry Mariani. Avec François Hollande à l'Elysée, «des dizaines de milliers de Français»