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Libération
Reportage

Les non-inscrits, objets d’inattention

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Face au manque de communication officielle, les partis tentent de mobiliser à une semaine de la clôture des inscriptions.
Un bureau de vote dans le Rhône, lors du premier tour des élections cantonales, le 20 mars. (© AFP Philippe Merle)
publié le 24 décembre 2011 à 0h00

Aux urnes citoyens ! S’ils ne sont déjà inscrits sur les listes électorales, les Français de plus de 18 ans n’ont plus qu’une petite semaine, jusqu’à samedi, pour le faire auprès de la mairie de leur domicile.

Cette année, ils n'y ont guère été encouragés par les pouvoirs publics. Ce n'était pas le cas il y a cinq ans, pour la dernière présidentielle. A l'époque, une campagne nationale avait été lancée avec pour slogan : «Ne laissez pas les autres choisir à votre place.» Et un clip de campagne, réalisé par l'association Cidem (Civisme et démocratie), passait en boucle à la télévision et dans les salles de cinéma. Rien de tel cette année. «Nous avons privilégié les mairies, parce que c'est là que les gens doivent s'inscrire», explique-t-on au SIG, le Service d'information du gouvernement. La Cidem, en partenariat avec l'Association des maires de France et le ministère de l'Intérieur, a donc lancé une campagne de sensibilisation avec affiches, dépliants et bannières internet téléchargeables sur un site dédié (1). Le Web plutôt que les médias audiovisuels, manière aussi de souligner que, pour certaines communes, l'inscription peut cettefois-ci se faire en ligne. Du coup, la communication institutionnelle est bien timide.

«Top chrono». Les partis ont bien tenté de prendre le relais. Mais «on a reçu à peine 100 dépliants du Cidem. Ça part en dix minutes top chrono ! se plaint François-Xavier Pénicaud, président des Jeunes démocrates (Mode