Dans son message introductif à la convention UMP sur le projet PS, Jean-François Copé promet pourtant une analyse «sans caricature» : «Il y a une exigence, que demandent tous les jours les Français : c'est de dire la vérité. La vérité sur les faits, les chiffres et les enjeux.» Les orateurs qui se succèdent par tranches de deux minutes ne s'embarrasseront pourtant pas tellement avec la précision. Spécialité de la soirée : attribuer à François Hollande des mesures qui ne figurent pas dans son programme, pour mieux les critiquer. Ainsi, Bruno Beschizza, conseiller régional d'Ile-de-France, assure-t-il que, «grâce à la légalisation des stupéfiants, les dealers seront devenus d'aimables commerçants auxquels les policiers rendront des visites de courtoisie» alors que le député de Corrèze a affirmé qu'il «faudrait maintenir l'interdit». Sébastien Huygues, député du Nord, assure que le PS voulait «diminuer le nombre de places de prison», ce qui ne figure pas dans le projet, pas plus que la «régularisation automatique des sans-papiers» imaginée par Thierry Mariani ou la «fermeture des frontières» rapportée par Nathalie Kosciusko-Morizet.
Deux heures de convention et de la matière pour des semaines de Désintox… Le 18 octobre, deux jours après la désignation de François Hollande à l’issue de la primaire socialiste, l’UMP lance la contre-attaque. Et met en scène un défilé de députés et de ministres - une bonne partie du gouv