Trois ans d’existence et toujours autant de matière. Depuis sa création, en 2008, Désintox s’applique à traquer les mensonges, omissions et calculs erronésdes politiques. Si l’échantillon n’a pas valeur statistique, notre sélection 2011 révèle toutefois comme une tendance : une avalanche de n’importe quoi sur les chiffres. Entre triple A et niches fiscales, fonds européens et plans d’économies, majorité et opposition se sont jeté les milliards et les pourcentages à la figure. En n’hésitant pas à pratiquer l’approximation ou l’exagération manifeste. Programme du PS, projet UMP, budget de l’Etat, sortie du nucléaire, fraude sociale, réforme des retraites… beaucoup de sujets ont été abordés par les politiques sur le seul registre de leur coût. Avec le risque de réduire les enjeux de la présidentielle à un concours de chiffres…
Amnésie. Malgré ce prisme très économique, nous avons aussi continué à débusquer les erreurs factuelles, bilans imaginaires, statistiques sociales détournées, rapports lus de travers, amnésie sélective. Nous en avons retenu sept dans ce palmarès 2011, qui essaient justement de rendre compte des diverses façons de s'accommoder de la vérité mais aussi - dans le cas de Claude Guéant ou d'Arnaud Montebourg - de réagir plus ou moins bien après la publication de l'article.
Campagne. Cet échantillon reflète aussi la répartition - pourtant pas contrôlée par le CSA - des Désintox publiées cette année : environ deux tiers pour la maj