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Pour Sarkozy, la présidentielle est proches

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A la veille d’entrer en campagne, le chef de l’Etat a installé des intimes et des hommes de confiance aux postes clés de la justice, de la police et de la finance.
Nicolas Sarkozy, le 9 décembre 2011. (© AFP Georges Gobet)
publié le 28 décembre 2011 à 0h00
(mis à jour le 28 décembre 2011 à 8h13)

Hors des cénacles judiciaires, son nom ne dit rien à personne. André Ride est pourtant l’un de ces symboles d’un quinquennat finissant, où le Président s’emploie à verrouiller une institution judiciaire qui ne semble cesser de le tourmenter. André Ride va donc débarquer à Bordeaux comme procureur général. Ayant reçu un avis favorable du Conseil supérieur de la magistrature le 20 décembre, sa nomination officielle n’est plus qu’une formalité. Un poste de choix pour avoir à l’œil l’affaire Bettencourt, retirée des mains trop zélées du fidèle procureur Philippe Courroye, discrédité à force de défendre trop grossièrement les intérêts de la sarkozie.

Après André Ride, c’est Etienne Apaire, ancien conseiller du chef de l’Etat quand il était ministre de l’Intérieur, qui pourrait prendre la tête du puissant parquet de Versailles, comme le fidèle Jean-Claude Marin a pris les rênes de celui de Paris. De hauts magistrats, aux qualités souvent reconnues, mais déplacés comme des pions sur un échiquier pour servir les intérêts du pouvoir.

Un même mouvement s’accomplit dans la police et la préfectorale. A Marseille, à Grenoble, à Bordeaux, le chef de l’Etat a installé des hommes de grande confiance. Comme il l’avait d’ailleurs fait quelques années plus tôt en nommant ses fidèles Frédéric Pechenard et Bernard Squarcini à la tête de la police nationale et des services secrets. Ou encore Michel Gaudin, l’ami de Claude Guéant, pour garder la préfecture de police de Paris.

Depuis 2007, «le ver