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Libération

EE-LV : des vases un peu trop communicants

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Ecolos . Un rapport de la commission des comptes de campagne regrette des refacturations invérifiables.
publié le 29 décembre 2011 à 0h00

La capacité des partis à contourner la législation sur le financement de la vie politique est assez étonnante. On se rappelle comment l’UMP a su mobiliser les riches donateurs, Liliane Bettencourt en tête, incités à donner chacun 7 500 euros, maximum autorisé. Ou comment on a vu se mutiplierles micropartis, dont l’essentiel de l’activité consiste à permettre à ces riches donateurs de donner 7 500 euros à plusieurs formations. Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) a trouvé un nouveau filon en refacturant à ses candidats les prestations fournies par le parti,

Site. Dans son rapport de 544 pages publié mardi au Journal officiel (1), la Commission nationale des comptes de campagne et de financement politique (CNCCFP) démonte ce mécanisme, au demeurant tout à fait légal. Il suffit pour un parti de facturer à ses candidats des «prestations intellectuelles» aussi vagues que des «conseils en communication» ou de «l'aide à la conception d'un site de campagne». Ceux-ci portent ensuite ces dépenses sur leurs comptes de campagne. Une fois validés, ils seront remboursés, sous certaines conditions.

«Il serait préférable que seules les prestations matérielles puissent donner lieu à facturation, la réalité de celles-ci pouvant alors être contrôlée par les commissaires aux comptes», écrit la commission, présidée François Logerot, ex-premier président de la Cour des comptes. «En effet, ajoute-t-elle, la réalisation de presta