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Libération
CHRONIQUE-FICTION

Le jour où... Yannick Noah entrera à Matignon

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Tous les mardis pendant la campagne électorale, Luc Le Vaillant réinvente la politique dans une chronique d'anticipation.
Yannick Noah en Lituanie en septembre 2011. (Ivan Milutinovic. Reuters)
publié le 3 janvier 2012 à 20h14
(mis à jour le 4 janvier 2012 à 1h21)

On est le lundi 7 mai 2012. Et les rédactions sont en ébullition. Après l'élection à l'arrachée de François Hollande, les dernières indications concernant la nomination du premier ministre prennent tout le monde de court.

Exit Martine Aubry, François Bayrou, ou même Anne Lauvergeon.

Il apparaît de plus en plus probable que l’hôte de Matignon sera un débutant en politique, un sportif passé à la chanson, un franco-camerounais ayant pu résider à New York ou à Genève.

Yannick Noah doit sa nomination à la faveur sondagière. Depuis deux ans, il trône au faîte du top 50 Ifop-JDD. Le vainqueur de Roland Garros est la personnalité préférée des Français et sa longévité à ce niveau rappelle plus celle de l'Abbé Pierre, bretteur gaucho du logement pour tous, plus que celle du commandant Cousteau, mérou dépolitisé du grand bleu.

Au moment du dernier réveillon, Hollande avait cessé un instant son ultime razzia sur le foie gras-sauce au cacao, pour s’arréter sur le trio de tête du hit parade des chéris de l’Hexagone.

Noah, Zidane, Omar Sy. Un Camerounais, un Algérien, un Sénégalais? Non, trois Français d’aujourd’hui, colorés, mélangés, et assez arborescents dans leurs référents. Trois types très bouger-bouger, avec des itinéraires de voyageurs sociaux, ethniques, géographiques. Sedan, Yaoundé, Nice. Marseille, Cannes, Turin, Madrid. Trappes, Paris.

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