Quelques bémols mais pas de polémique. A gauche et chez les écologistes, on s'était donné le mot, hier, pour laisser à la droite l'exégèse critique de la lettre de François Hollande publiée hier par Libération (lire page 5).Les partenaires et concurrents du socialiste ont joué une étrange indifférence. Comme s'ils avaient entendu les appels à «l'esprit de responsabilité» du candidat PS. Ou plutôt pour ne pas amplifier son coup médiatique en le dézinguant…

Pourtant, dans sa missive, le candidat socialiste les nargue du haut de sa position de favori des sondages.«Je respecte profondément toutes les candidatures de la gauche comme celle des écologistes, écrit-il. Ce n'est pas faire preuve d'une quelconque prétention hégémonique que de penser qu'il sera difficile pour l'une d'entre elles d'être présente au second tour.» Cet appel à peine voilé au vote utile pour «changer de président» et battre Nicolas Sarkozy aurait pu déclencher l'ire de concurrents vexés. Mais non. Point de réaction d'Eva Joly, pas de propos vengeurs de Jean-Luc Mélenchon hier. L'équipe du candidat Front de gauche à la présidentielle faisait savoir que l'ex-PS n'avait «rien à dire de spécial. Il est sur autre chose actuellement».«Je n'ai pas envie de polémiquer», répond pour sa part à Libération Pier