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Guéant va enfin découvrir le commissariat de Clichy-sous-Bois

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Ouvert en septembre 2010, il n'a, en un an et demi de fonctionnement, fait l'objet d'aucune visite officielle, ni du ministère de l'Intérieur, ni de la présidence de la République...
Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, à Paris, le 9 mai 2011. (AFP / Joel Saget)
publié le 5 janvier 2012 à 18h12

Claude Guéant a prévu, selon nos informations, de se rendre lundi au commissariat de Clichy-sous-Bois Montfermeil (Seine-Saint-Denis). Une visite qui n'est pas anodine. Ce commissariat est en effet un lieu hautement symbolique: sa construction avait été une des principales réponses aux émeutes de l'automne 2005, qui avaient éclatées à cet endroit-même, après la mort de deux adolescents, Zied et Bouna, dans un transformateur électrique. Ouvert en septembre 2010, le commissariat de Clichy-Montfermeil n'a, en un an et demi de fonctionnement, fait l'objet d'aucune visite officielle, ni du ministère de l'Intérieur, ni de la présidence de la République.

Assez discrètement, ce commissariat fonctionne sur des principes à mille lieux de la politique de sécurité officiellement prônée par le gouvernement: celui d'une police de proximité. Le commissariat, qui compte quelques 150 agents, tous volontaires, s'appuie sur en effet un travail de terrain mené par les ex "uteq" (unités territoriales de quartier), remplacées depuis par les BST (brigades spécialisées de terrain), des délégués spécifiquement dédiées à la cohésion police-population...

Façon... police de proximité

A la tête de ce commissariat, le commissaire Olivier Simon, avait été l'un des pionniers de la mise en place de l'ancienne police de proximité en Seine-Saint-Denis. Un homme de terrain qui expliquait à l'ouverture du commissariat que les policiers qui cherchaient à "venir faire la guerre" n'étaient pas les bienvenus. Sémantique en contre-pied