Jean ne laissera jamais Jeanne convoler dans les bras d'un autre. Comprendre que Le Pen père n'abandonnera pas Jeanne d'Arc, son icône, dans les bras du président de la République, Nicolas Sarkozy. Un ménage à trois qui déplait fortement au fondateur du Front National. Samedi en fin de matinée, à Paris, devant la statue équestre de Jeanne d'Arc, le président d'honneur du Front National, Jean-Marie Le Pen a rendu hommage, à son tour à la pucelle d'Orléans au lendemain du déplacement de Nicolas Sarkozy à Domrémy, la ville natale de cette légende française, récupérée depuis l'entre-deux guerres par l'extrême droite. «Elle appartient à la France et aux français», a-t-il rappelé devant un petit groupe de cent-cinquante personnes.
Le vieux leader de l'extrême droite française, âgé aujourd'hui de 83 ans, a seul pris la parole pour rendre l'hommage traditionnel à «la sainte à la destinée christique qui comme son divin modèle ne venait pas apporter la paix mais l'épée» suivi d'un appel à la jeunesse. La candidate à l'élection présidentielle du FN, Marine le Pen, se contentant d'accompagner son père pour déposer la gerbe au pied de la statue. Sans prendre la parole, laissant à son paternel le soin d'entretenir la vieille flamme de la droite «nationale» pure et dure.
Pour Jean-Marie le Pen, Jeanne d'Arc «n'appartient sûrement pas aux pa