Menu
Libération
Analyse

Le quotient familial, nouvel angle d'attaque de la droite

Article réservé aux abonnés
L'UMP et Nicolas Sarkozy sont tombés à bras raccourcis sur François Hollande, l'accusant de vouloir «anéantir la politique familiale».
publié le 10 janvier 2012 à 16h09
(mis à jour le 10 janvier 2012 à 21h06)

Sur ce dossier, la riposte n'est pas laissée aux seuls snipers de l'UMP. C'est Nicolas Sarkozy lui-même qui s'est chargé de tailler en pièces la piste explorée par l'équipe de campagne de François Hollande de réformer le quotient familial pour le remplacer par un crédit d'impôt. Le Président, qui présentait ses vœux ce mardi à la «France solidaire» à Mulhouse, a prévenu qu'il «n'accepterait jamais qu'on remette en cause le quotient familial qui est le cœur de notre politique familiale» et prédit «des conséquences absolument dramatiques» pour les 4,5 millions de familles qui en bénéficient. Déjà dans la matinée, le chef de l'Etat, recevant comme chaque mardi les responsables de la majorité, les avait alertés sur «une folie» et «une aberration de plus de François Hollande».

L'embrasement de la droite sur un projet de mesure actuellement étudié par le staff du candidat PS - en particulier Michel Sapin, chargé du projet présidentiel - et dont les contours ne seraient pas fixés avant la fin du mois, a forcé Hollande à préciser dès aujourd'hui ses intentions. «Je ne veux pas supprimer le quotient familial qui est un avantage fiscal pour les Français», récuse-t-il, mais «le moduler». Ainsi, il n'est pas question de réduire l'enveloppe allouée au quotient familial - 10 milliards d'euros annuels -: