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Libération
Récit

Les conjurés du Nouveau Centre s'organisent

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Jeudi, les «camarades putschistes» du parti centriste tiendront un conclave pour dire tout le mal qu'ils pensent de la candidature d'Hervé Morin.
publié le 10 janvier 2012 à 18h27

Hervé Morin se rebiffe. Face à la fronde d'une partie de ses troupes farouchement opposées à sa candidature à la présidentielle, le président du Nouveau Centre (NC) tente d'organiser la riposte.

Jeudi prochain, une poignée de «camarades putschistes», selon son expression, parmi lesquels les ministres centristes François Sauvadet et Maurice Leroy, et le maire d'Issy-les-Moulineaux André Santini, invitent les présidents de fédérations et les délégués de circonscription à l'Assemblée nationale. Un conclave pour dire tout le mal qu'ils pensent de la candidature d'Hervé Morin, qui stagne à 0,5% d'intentions de vote, et réclamer un congrès du parti.

«Sur un plateau avec mon scalp»

«Hervé Morin a pris seul sa décision d'être candidat à l'élection présidentielle sans aucune discussion préalable. Quelle stratégie veut-on dans un contexte qui laisse aujourd'hui peu de place à une candidature de témoignage?», s'interroge François Sauvadet, ancien président du groupe Nouveau Centre à l'Assemblée et ministre de la Fonction publique du gouvernement Sarkozy. «Leur objectif est simplement d'amener le Nouveau Centre sur un plateau au chef de l'Etat, avec mon scalp», répond Hervé Morin, qui évoque les pressions de l'Elysée pour décourager sa candidature.

Ses opposants tablent sur au moins 50 fédérations sur 75 présentes jeudi. Un chiffre qui fait sourire Hervé Morin. Pour dégonfler cette conjuration des centristes déjà ralliés à Sarkozy, le président du Nouveau Centre assure qu'un congrès aura bien l