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Accoyer et la guerre de 2012: des propos «indignes» et «choquants» pour le PS

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Après avoir critiqué des propositions de Hollande, le président de l'Assemblée a laissé entendre que rater le rendez-vous de 2012 aurait des «conséquences comparables à celles provoquées par une guerre.»
Le président de l'Assemblée Bernard Accoyer (UMP) lors de la séance de questions à l'Assemblée, le 8 novembre 2011 (© AFP Martin Bureau)
par Laure Equy (avec AFP)
publié le 11 janvier 2012 à 18h52

«Chez nous, c'est massacre à la tronçonneuse», glissait ce matin Jean-François Copé, selon des participants à la réunion à huis clos du bureau politique de l'UMP. Si le patron du parti présidentiel parlait de la promptitude de son camp à riposter au projet de réforme du quotient familial étudié par l'équipe de François Hollande, cette stratégie très offensive s'est encore vérifiée dans la journée. Aux voeux de Bernard Accoyer. Evoquant une «année de vérité», le président de l'Assemblée nationale estime que la situation «ne saurait s'accomoder ni de flou ni de valses hésitations». Aux troupes UMP, il ajoute: «Ne nous y trompons pas: si nous ratons ce rendez-vous de la responsabilité et du courage, les conséquences économiques et sociales pourraient être comparables à celles provoquées par une guerre.»

Echaudés par la polémique «sale mec» et par l'attaque de Nadine Morano qui a jugé, ce mercredi, François Hollande «dangereux» pour la France, les socialistes ont condamné la sortie d'Accoyer, exigeant des excuses. Dans une interview à Libération.fr, la porte-parole Delphine Batho, rappelant que le président de l'Assemblée est «le quatrième personnage de l'Etat», déplore: «Le pouvo